samedi 11 janvier 2020

PROGRAMMATION SAMEDI 25 JANVIER 2020

 

                               
           SAMEDI 25 JANVIER 2020



SALLE 304

10H.   « Mon nom est clitoris » (My Name Is Clitoris), Daphné Leblond, Lisa Billuart Monet. 88 minutes, France, Belgique, 2019.


©https://www.iotaproduction.be/film/monnomestclitoris/


"Découvrir son corps, sa sexualité quand on est une femme, de l’enfance à l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.« Mon nom est clitoris » est un film engagé interrogeant un groupe de jeunes femmes sur leur sexualité, la découverte du plaisir, leur expérience avec leur corps dans la société, dans l’intimité de leur chambre. Entre copines ou seule ces jeunes femmes se sont livrées à l’exercice de l’interview pour se raconter et questionner la société dans son rapport avec la sexualité des femmes. Ce film parle à chaque femme et donne aux hommes un aperçu sur la découverte et la vie sexuelle d’une femme bien différente de la leur. C’est une discussion qui ouvre au débat notamment sur le rôle du clitoris qui replace la sexualité et le corps des femmes en dehors de son rôle purement reproducteur et passif dans les relations inter-personnelles."













11H« A Lua Platz », Jérémy Gravayat. 97 minutes, France, 2018.


©googleimages


"Être issu d’une minorité ethnique dans la ville n’est pas chose aisée. D’autant plus quand on est Rom. C’est le quotidien et la galère que subit la communauté rom en France que nous raconte ici, J.Gravayat.
Comment se loger ? Comment travailler ? Comment garantir l’accès au droit à sa famille et à ses enfants ? Les Roms de Roumanie sont citoyens européens. Or ni leur liberté de circuler, ni leur capabilité de manière plus générale, ne sont respectées en France. Parmi la communauté certains ont choisi la résilience tandis que d’autre la résistance. C’est ce qu’a choisi le personnage principal de ce documentaire.
A Lua Platz signifie en langue romani « une place à occuper ». Occuper l’espace politique par la revendication et la lutte pour l’égalité des droits, occuper l’espace public pour réclamer justice et reconnaissance. À travers les mobilités, la quotidienneté mais aussi la culture romani, « A Lua Platz » est un film qui parle d’inclusivité et d’égalité. C’est un film qui à sa façon rappelle à son devoir la République : celui d’assurer Liberté, Égalité, Fraternité ; celui d’accueillir. C’est aussi un récit poignant sur la Justice sociale et spatiale et un plaidoyer pour une ville inclusive."
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PROGRAMMATION VENDREDI 24 JANVIER 2020



                                             PROGRAMMATION   



                VENDREDI 24 JANVIER 2020



GRAND AMPHITHÊATRE
14H30.  « Hitch, une histoire iranienne », Chowra Makaremi, France, 2019 :






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"1988 en Iran. Des milliers d’opposants à la République islamique sont exécutés par le régime. Parmi eux se trouvait la mère de Chowra ; histoire politique mais avant tout familiale et personnelle, ce film part sur les traces d’un passé douloureux. La caméra en main, Chowra raconte au fil des images d’archives, des photos personnelles et d’images captées lors de son dernier voyage en Iran une histoire faite de souvenirs, de souffrances et de silences. Entre elle et ce pays d’Iran, la caméra est l’outil du retour vers ce passé, essayant de combler l’absence des corps et l’absence des traces. Entre la terre natale iranienne et la France, la réalisatrice façonne un regard personnel, intime, pour tenter de dire le rien - hitch en persan -. Par sa volonté de retourner vers le passé, vers la Terre et vers la Mère, elle aborde dans son film les thèmes du fardeau et de la transmission, la difficulté de la mémoire collective et personnelle, et la durée du silence. Faut-il retourner et creuser le passé ? Pourquoi savoir ? Entre nécessité de travailler le passé et ne pas se condamner à le répéter, ce film émouvant et sensible est à la mesure de la tâche qu’il retrace : nécessaire et difficile."



16H.  « Buoï », Thao Tran Phuond, Swan Dubus. 75 minutes, Vietnam, 2018 :
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"Ce film franco-vietnamien réalisé par Thao Tran Phuond et par Swan Dubus sorti en 2018 traite de la question foncière à Hanoï au Vietnam. Dans un quartier de Hanoï, qui était autrefois un village, le projet de construction d’une rocade élève des voix. Celle de biffins vivotant grâce à la récolte de ferraille. Ce quartier populaire festif était en proie à la prostitution tenue par la mafia jusque dans les années 1990. Petit à petit – gentrification aidant – la prostitution cessa mais resta tout de même populaire. Il accueille des hommes et des femmes venus de la campagne dans l’espoir de trouver un travail. Néanmoins, le projet de construction de la rocade engendre la destruction de ce quartier. Les habitants et commerçant résistent. Ce film suit le quotidien de deux hommes en charge de récolter la ferraille des bâtiments détruits pour le compte d’un entrepreneur peu scrupuleux. La ferraille est « l’or » des gravats. En effet, des femmes récoltent elles aussi les tiges de métal des murs tombés de béton armé, mais cette récolte engendre des conflits entre ramasseurs officiels et officieux, une hiérarchie de la pauvreté se met en place. En parallèle, une école de coiffure formant des jeunes venus du monde rural reçoit un ordre d’expulsion, le directeur en fait fi et reste jusqu’au bout et continue de former les jeunes. La mafia y est encore très présente et rend un peu plus difficile la vie de ces biffins et travailleurs pauvres. L’État vietnamien est partout sans pour autant être représenté à l’écran par la diffusion de messages présentant le projet via des hauts-parleurs dans la rue et certifiants que le projet sera terminé dans les temps. La question foncière est au cœur de ce film montrant une population pauvre délaissée et repoussée aux confins de la ville. Au rythme des plans de destructions d’immeuble, c’est un pan de l’histoire d’un quartier qui est mis à sac par la gentrification alimentée par des capitaux chinois. Ce film témoigne des dynamiques urbaines des métropoles des villes des suds, montrant la réalité des populations reléguées et où les rêves des uns tombent son saccagés par les ambitions des autres."



17H30.« Les vaches n’auront plus de nom » (Cows With No Name). Hubert Charuel, 51 minutes, France, 2019 :


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"Un élevage bovins, en pleine campagne française, vit un moment crucial de son histoire : les bêtes doivent quitter l’exploitation traditionnelle pour aller rejoindre une ferme moderne. La dureté et les soucis de l’élevage mais aussi les changements structuraux de la production agricole en France, font que les vaches doivent partir. La robotisation et l’industrialisation de l’agriculture ont eu raison de l’exploitation familiale et ont eu raison du nom même des vaches. Puisque dans la ferme moderne, plus de noms mais des numéros, plus d’éleveurs mais un robot.
H.Charuel nous plonge dans son monde à lui : celui de la campagne, de la ferme et de ses parents éleveurs de bovins propriétaires d’une petite exploitation agricole. Le fils a choisi une autre voie, comme beaucoup d’autres jeunes ruraux d’ailleurs, qui choisissent de partir. Pour Hubert ce sera les arts et le cinémas au grand dam de sa mère Sylvaine qui lui reproche d’avoir choisi autres choses et finalement d’avoir contribué à la fin de leur histoire et de leur patrimoine agricole.

Plus qu’une “chronique d’une mort annoncée“, ce film est aussi une chronique familiale intimiste et émouvante. En captant ces instants de vie et de labeur, il montre avec un regard personnel la réalité crue, parfois brutale, de l’exploitation mêlée à une certaine poésie, entre la nostalgie de la perte prochaine et le quotidien familial avec les bêtes, le tout teinté d’humour et de sensibilité."



18H30« Pas d’Or pour Kalsaka », Michel K. Zongo. 80 minutes, Burkina Faso, 2019.
©https://www.diamprod.org/gallery/pas-dor-pour-kalsaka/
"Pas d’or pour Kalsaka est un film réalisé par Michel K.Zongo, il porte sur le thème de l’extraction minière et plus particulièrement d’or, au Burkina Faso, par des grandes multinationales. Dans ce film le réalisateur retrace l’historique et les conséquences de cette exploitation pour la population locale depuis l’ouverture de la 1ère mine d’or en 2006 à Kalsaka. L’ouverture du film nous explique le choix de l’État burkinabé d’exploiter ses ressources en or, afin de pouvoir développer la croissance du pays.  Cependant au fur et à mesure le film nous fait prendre conscience que ce qui devait être une aubaine pour les habitants de Kalsaka est devenu un véritable cauchemar."




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